Les Cévennes

Les Cévennes forment une chaîne montagneuse entourant les Causses et les Gorges, au sud et à l'est.
Cette ligne de crêtes assure le partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée, terres de contrastes entre la plaine Languedocienne et le Massif central.

Zone de moyenne montagne, de nombreuses vallées encaissées drainent gardons et ruisseaux vers la plaine entre Lozère, Gard, Hérault ou Aveyron.
Le point culminant est le mont Lozère au pic de Finiels (1 699 m). Un des points les plus remarquables est le mont Aigoual (1 567 m) à la limite du Gard et de la Lozère ou subsiste le dernière station d'altitude de Météo France habitée.

Le massif Cévenol est constitué des 3 roches caractéristiques de la région :

• des schistes, sur lesquels poussent entre autres les châtaigniers.

• des granites, plus résistants à l'érosion, constituent les sommets les plus élevés: Mont Aigoual et Mont Lozère datés d'environ 300 millions d'années ;

• sur les contreforts, les roches calcaires, dolomies et grès ..

Le climat des Cévennes est méditerranéen et devient progressivement montagnard en fonction de l'altitude. Il se caractérise par de fortes précipitations aux équinoxes (surtout en automne) et une sécheresse estivale parfois importante.

Les Cévennes sont le théâtre des épisodes cévenols :

Ce sont des pluies diluviennes accompagnées d'orages très localisés parfois stationnaires sur quelques heures, voire quelques jours. Elles sont principalement dues à la rencontre entre l'air froid venant de l'océan Atlantique touchant par l'ouest les sommets des Cévennes et l'air chaud et humide du sud remontant de la mer Méditerranée. En hiver , les chutes de neige peuvent y être très importantes , plus d'un mètre sur 24 heures. Ces précipitations exceptionnelles conduisent souvent aux crues des rivières et gardons amenant des inondations dans les plaines languedociennes ou les Gorges.

Le nom Cévennes provient du gaulois Cebenna, latinisé en Cevenna par l'empereur romain Jules César. Ces mot relèvent probablement d'un ancien celtique cebn signifiant « dos » (cefn en gallois, kein en breton).

Les Cévennes conservent la mémoire de Robert Louis Stevenson, précurseur du tourisme moderne, qui parcourut la région à pied, accompagné d'un âne, au cours de l'année 1878 et en fit un récit remarquable dans son ouvrage Voyage avec un âne dans les Cévennes. Aujourd'hui le chemin de Stevenson propose un itinéraire de randonnée remarquable.
Les Cévennes furent le théâtre de la guerre des camisards, opposant les partisans de la Réforme (protestants) aux troupes (catholiques) du roi (les dragons) entre 1702 et 1705- (mais dans les faits, la répression dura jusqu'à la Révolution française).

L'économie cévenole repose actuellement en grande partie sur le tourisme vert et une agriculture de petites exploitations pratiquant l'élevage ovin (lait pour Roquefort) ou caprin (Pélardon des Cévennes).
Le paysage reste marqué par son exploitation passée en terrasses pour la culture des vignes, des oliviers, de la châtaigne et du mûrier. Les Cévennes furent en effet un haut lieu de la production de la soie. De nombreuses magnaneries et filatures subsistent dans le paysage.
Dans certaines vallées, la culture de variétés anciennes telles que l'oignon doux des Cévennes (AOC) et la pomme reinette du Vigan redynamisant le tissu économique.

La pratique du ski nordique et alpin perdure sur le massif. Il existe deux stations de sport d'hiver équipées de canons à neige qui permettent de suppléer à l'enneigement irrégulier: Prat Peyrot sur le versant sud de l'Aigoual et le Bleymard sur le versant nord du mont Lozère. Le massif est parcouru de nombreux sentiers de randonnées en toute saison.

Le Parc national des Cévennes couvre 3210 km2 et abrite 70000 habitants et va fêter son 40° anniversaire cette année.

Galerie photo des Cévennes ici.