Les débuts du Tourisme


batelier lozereL’essor du tourisme dans la région débute à la fin du XIX°s, vers 1880. L'hôtellerie s'implante dans les villages autour de la découverte des Gorges du Tarn en barque et grâce à l'essor des moyens de communication, route et rail, qui permettent l'accès à cette région si enclavée.

Deux évènements participent au début de l’activité touristique.

• Les découvertes d’Edouard Alfred Martel et ses amis dans le domaine de la spéléologie (grottes de Dargilan, Aven Armand, Abîme de Bramabiau pour les plus connus) sont relatées dans la presse et les premiers livres sont ensuite publiés. Leur retentissement permet à la région des Gorges et des Causses d’acquérir alors une notoriété nationale.

• L’ouverture de la ligne de chemin de fer en 1888, depuis Paris via le Massif Central, permet aux voyageurs de rejoindre Mende et Millau directement.


Le circuit de visite des Gorges du Tarn s’organise donc à partir de la gare de Mende. Les voyageurs sont amenés en diligence jusqu’à un premier hôtel à Ispagnac. Le parcours en barque sur 43 km leur permettra de rejoindre Le Rozier en 5 jours, de là une diligence les ramènera à la gare ferroviaire de Millau.
Les bateliers des Gorges du Tarn assurent le transport des touristes de barrages à barrages.
Les nombreux moulins, en activité à cette époque, constituent des passages infranchissables pour les embarcations et leurs passagers. Ainsi, par exemple, un batelier assurera la descente depuis Sainte Enimie jusqu’au moulin de Pougnadoires. Il débarquera ses passagers à la chaussée pour les confier à un nouveau batelier qui assurera la descente jusqu’à l’obstacle suivant : le moulin de Hauterives.

barque tarnChaque étape du soir se déroule à l’hôtel, c’est le début de cette activité dans les villages des Gorges.

L’ouverture de la route des Gorges du Tarn, en 1906, modifie le circuit. Dès lors les visiteurs arrivent directement à Sainte Enimie pour débuter leur périple en barque. Les différents hôteliers s'entendent pour organiser le transport des touristes avec leurs équipes de bateliers. La route draine peu à peu le flot des touristes et le voyage en barque se limite à la traversée des Détroits.
Les hôteliers abandonneront l'organisation de la navigation en barque et c'est en 1952 que les bateliers de La Malène prennent leur destin en main en créant la Société coopérative des bateliers des Gorges du Tarn qui perdure encore aujourd'hui.

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